Traduction française de Michel Bacchetta
Editions La Fontaine de Pierre, 2014
ISBN : 9782902707492
408 pages
24€
À l’énoncé du mot « mère » s’éveillent toutes sortes d’impressions, d’émotions, d’images, de souvenirs, d’évidences. Chacun colore le mot de sa propre expérience, de son vécu, de sa sensibilité, se référant à la mère qu’il a eue.
Les contes de fées et leur analyse montrent que la mère extérieure, individuelle, a pour pendant la mère archétypique, ils dévoilent que cette mère, tout intérieure, revêt les caractéristiques très contrastées — positives et négatives — de la Grande Mère universelle que certaines religions reconnaissent. Sorcière ou déesse, maléfique, dévoratrice, ou protectrice, féconde, elle est, à l’image de l’inconscient dont elle est très proche, porteuse de tous les possibles. Pleinement accueillie, elle cesse de submerger, et devient créatrice comme la matrice.
Cet ouvrage s’inscrit dans la tradition d’interprétation des contes de fées conçue par C.G. Jung. La lecture symbolique des contes, qui permet de déceler les images archétypiques peuplant la psyché humaine, nous a été rendue familière par les dix ouvrages que Marie-Louise von Franz a consacrés à ce sujet. Sibylle Birkhäuser-Oeri a été en analyse avec Marie-Louise von Franz, puis a travaillé elle-même sur les contes : elle a donné nombre de conférences et de cours à l’institut C.G. Jung de Zurich sur la mère dans les contes de fées. Ce livre est basé sur ses notes, ses écrits. A la mort prématurée de Sibylle Birkhäuser, Marie-Louise von Franz s’est chargée de les assembler pour en faire un tout. Ce livre lui doit beaucoup, comme il doit beaucoup à la somme des connaissances de Sibylle Birkhäuser, à la profondeur de son expérience de la psyché.